La marque de cosmétiques Donna è s'exporte en Chine
Vu sur le Web (Corse-Matin du 27 octobre 2015) ► Le quotidien Corse Matin a publié un article sur la société Ecce Donna créée avec l'appui de l'Incubateur d'entreprises innovantes de Corse. Depuis le 9 septembre, la gamme de produits de beauté corses et biologiques de la créatrice balanine, Christelle Leandri, est proposée à Pékin. Une clinique de luxe a ouvert ses portes pour promouvoir leurs vertus.
Dans son laboratoire installé à Belgodere, elle a pris l'habitude de transformer les fleurs en parfum, les arômes en miracle de beauté. Pour Christelle Leandri, le secret de la cosmétique c'est de parvenir à puiser dans les matières premières des plantes des vertus bienfaisantes. Et lorsque le ciste, l'immortelle, le fenouil sont cueillis sur les terres insulaires et cultivés sous l'estampille Bio, la formule est gagnante.
Depuis plus de sept ans, la doctorante en Chimie originaire de L'Ile-Rousse a osé le pari d'utiliser le potentiel des plantes en étudiant la composition physio-chimique de leur activité de façon scientifique. Une envie qui s'est traduite par le lancement de la marque "Donna è". Et un slogan qui, depuis quelques semaines, a trouvé écho au bout du monde : "Belle naturellement, bio passionnément, Corse assurément." Comme le hasard fait parfois bien les choses, Christelle Leandri a rencontré il y a trois ans, un couple résidant en Chine. Lui est européen, elle asiatique mais tous deux tombent sous le charme de ses produits labélisés bio. Le parfum identitaire de l'île confie l'exotisme recherché.
"Au départ, ils se sont juste arrêtés dans mon atelier alors qu'ils étaient en visite en Balagne. Puis, ils se sont montrés intéressés par mes recherches scientifiques sur les fleurs de Corse. Nous avons sympathisé, entretenu des échanges et l'idée d'exporter mes produits en Asie s'est présentée", confie la créatrice qui va alors se plonger dans le gros dossier "export". "Cela a nécessité beaucoup de temps, de démarches administratives, de documents scientifiques et d'attestations sanitaires. Mais je suis aujourd'hui l'une des seules entreprises corses qui exporte officiellement en Chine."
Christelle Leandri a trouvé la force de se tracer un chemin en dehors de l'île sans même chercher à gagner d'abord le Continent. Elle a voulu s'ouvrir à de nouveaux horizons, faire les yeux doux à de nouveaux marchés. Et son audace est récompensée.
La cosmétique corse n'est pas une histoire de saisonnalité
Une clinique privée haut de gamme du nom de Kallisté a ouvert ses portes à Pékin le 9 septembre dernier. Produits phares et exclusifs de cette adresse chic et branchée : "Donna è".
Les magazines " Vogue" ou "Cosmopolitain" de Chine ont déjà présenté la marque dans l'air du temps. Monoï aux essences de Corse, gommage au sable fin ou encore crème visage réparatrice, les Asiatiques sont désormais dans la confidence des pouvoirs des plantes.
"C'est assez incroyable. Nous avons inauguré cette clinique et j'ai pris un moment sur place pour former le personnel sur les vertus de mes produits", confie une créatrice "heureuse" mais qui préfère d'ores et déjà se concentrer sur les autres produits à travailler en misant toujours sur la qualité. Et lorsque la question du prochain continent à démarcher se pose, Christelle Leandri refuse les projections. Fière d'être parvenue à réaliser ce premier challenge, elle entend surtout démontrer que la cosmétique corse n'est pas une histoire de saisonnalité, de tendance mais de travail et de rigueur scientifique. Il faut dire qu'en marge de son activité, elle a établi une convention de collaboration de recherches avec l'université de Corse. Elle effectue donc le contrôle qualité des matières premières des plantes corses. La garantie de connaître le dosage idéal pour composer sa gamme.